Accéder au contenu principal

États généraux de l’information : « Bolloré peut dormir tranquille »

  Par  Alexis Lévrier , Sorbonne Université Grand chantier voulu par Emmanuel Macron, les États généraux de l’information ont mobilisé 22 assemblées citoyennes, 174 auditions, des dizaines de contributions écrites, et ce, pendant 9 mois de travaux. Leurs préconisations ont été remises au président de la République, jeudi 12 septembre. Répondent-elles à « l’urgence démocratique », alors que le journalisme et le droit à l’information sont menacés ? Entretien avec le chercheur Alexis Lévrier. Comment avez-vous reçu les conclusions de ces États généraux de l’information voulus par Emmanuel Macron ? Il s’agit d’une immense déception. Concernant les médias, la seule promesse de campagne du candidat Macron, c’était ces États généraux de l’information (EGI). Ils ont été lancés d’une manière très solennelle, puis de nombreux intervenants de qualité ont participé aux groupes de travail. Le rapport pointe justement une urgence démocratique à protéger et à développer le droit à l’

Astronomie : ce week-end, rendez-vous avec les Nuits des étoiles

etoiles

C’est un rendez-vous populaire que les Français sont de plus en plus nombreux à suivre et qui est à l’image de celui qui en fut l’un des inventeurs et le parrain fidèle, l’astronome Hubert Reeves, savant et vulgarisateur hors pair. Les Nuits des étoiles 2024 se déroulent ce week-end et rendront d’ailleurs hommage au célèbre scientifique à la barbe blanche, disparu en octobre 2023.

Depuis 1991, le succès de cette manifestation ne se dément pas car elle a su mêler la rigueur scientifique à la curiosité des Français, portant haut une vulgarisation scientifique qu’il est capital de développer face à toutes les fake news qui inondent les réseaux sociaux.

Offrir au grand public de mieux comprendre le ciel

Les Nuits des étoiles justement proposent de lever le nez de son smartphone et de se laisser saisir par la beauté de l’Univers. Saturne, Mars, Jupiter et ses satellites Io, Europe, Ganymède et Callisto, Vega, Deneb et Altaïr, la voie lactée, la galaxie d’Andromède et la pluie d’étoiles filantes des Perséides… Autant de noms qui font rêver petits et grands et que lon va pouvoir observer dans le ciel partout en France grâce à la mobilisation de scientifiques et de bénévoles.

Organisées par l’Association française d’astronomie (AFA) avec le soutien, notamment, du CNRS, du CNES et de nos confrères du magazine Ciel & Espace, ces Nuits des Étoiles proposent, en effet, plus de 500 manifestations. En 2023, 533 événements avaient été organisés durant lesquels 3 890 animateurs et organisateurs locaux avaient accueilli 151 490 personnes sur le terrain.

unistellar

« L’objectif des Nuits des étoiles est d’offrir au grand public la possibilité de mieux comprendre le ciel et les signaux qu’il nous transmet. De plus, les Nuits permettent de mieux percevoir la place de l’homme dans notre Univers et pour nous, citoyens, mieux saisir l’importance de la préservation de notre planète », expliquent les organisateurs.

Du festival de Fleurance à la Cité de l’Espace de Toulouse

L’Occitanie, où se trouvent Toulouse, la capitale de l’aéronautique et de l’espace, mais aussi l’observatoire du Pic du Midi, est évidemment particulièrement sensible aux Nuits des étoiles et à l’astronomie. La Cité de l’Espace de Toulouse propose ainsi une multitude d’activités ce vendredi de 20 heures à minuit (sur inscription sur www.cite-espace.com).

La région a même joué les avant-premières avec le 34e festival d’astronomie de Fleurance, dans le Gers, qui s’est ouvert le 2 août dernier avec une Nuit des étoiles. Mais ce sont surtout les conférences de scientifiques ouvertes à tous qui ont fait la marque de ce festival hors norme. Le moment phare de cette semaine aura été le Marathon des sciences, soit 12 conférences qui se succèdent de midi à minuit pour aborder un grand sujet de science ou de société ; cette année, c’était l’infini.

Les 34es Nuits des étoiles ce week-end proposeront de l’explorer avec les bénévoles mais aussi tout simplement de chez soi. L’Association française d’astronomie met en effet, à disposition, gratuitement sur son site internet, un programme de veillée aux étoiles, permettant d’observer le ciel depuis chez soi, avec ou sans instrument durant le mois d’août.

Une belle façon de confirmer ce que disait le mathématicien Henri Poincaré : « L’astronomie est utile, parce qu’elle nous élève au-dessus de nous-même ; elle est utile, parce qu’elle est grande ; elle est utile, parce qu’elle est belle… »

Toutes les informations sur les Nuits des étoiles sont sur le site de l’AFA www.afastronomie.fr et la carte du ciel à télécharger (PDF)

Posts les plus consultés de ce blog

Le bipeur des années 80 plus efficace que le smartphone ?

Par André Spicer, professeur en comportement organisationnel à la Cass Business School (City University of London) : Vous vous souvenez des bipeurs ? Ces appareils étaient utilisés largement avant l'arrivée massive des téléphones portables et des SMS. Si vous aviez un bipeur, vous pouviez recevoir des messages simples, mais vous ne pouviez pas répondre. Un des rares endroits où on peut encore en trouver aujourd’hui sont les hôpitaux. Le Service National de Santé au Royaume-Uni (National Health Service) en utilise plus de 130 000. Cela représente environ 10 % du nombre total de bipeurs présents dans le monde. Une récente enquête menée au sein des hôpitaux américains a révélé que malgré la disponibilité de nombreuses solutions de rechange, les bipeurs demeurent le moyen de communication le plus couramment utilisée par les médecins américains. La fin du bipeur dans les hôpitaux britanniques ? Néanmoins, les jours du bipeur dans les hôpitaux britanniques pourraient être compté

Comment les machines succombent à la chaleur, des voitures aux ordinateurs

  La chaleur extrême peut affecter le fonctionnement des machines, et le fait que de nombreuses machines dégagent de la chaleur n’arrange pas les choses. Afif Ramdhasuma/Unsplash , CC BY-SA Par  Srinivas Garimella , Georgia Institute of Technology et Matthew T. Hughes , Massachusetts Institute of Technology (MIT) Les humains ne sont pas les seuls à devoir rester au frais, en cette fin d’été marquée par les records de chaleur . De nombreuses machines, allant des téléphones portables aux voitures et avions, en passant par les serveurs et ordinateurs des data center , perdent ainsi en efficacité et se dégradent plus rapidement en cas de chaleur extrême . Les machines génèrent de plus leur propre chaleur, ce qui augmente encore la température ambiante autour d’elles. Nous sommes chercheurs en ingénierie et nous étudions comment les dispositifs mécaniques, électriques et électroniques sont affectés par la chaleur, et s’il est possible de r

Quelle technologie choisir pour connecter les objets ?

Par Frédéric Salles, Président et co-fondateur de Matooma   En 2021, le nombre total d'objets connectés utilisés atteindra les 25 milliards selon Gartner. Il est ainsi légitime de se demander quelles sont les technologies principales permettant de connecter les objets, et quelle pourrait être celle la plus adaptée pour sa solution. Un projet de vidéosurveillance par exemple n'aura absolument pas les mêmes besoins qu'un projet basé sur le relevé de température au milieu du désert. Ainsi pour trouver la meilleure connectivité pour son objet, de nombreuses questions peuvent se poser : mon objet fonctionne-t-il sur batterie ou est-il alimenté ? Mon objet restera-t-il statique ou sera-t-il mobile ?  Mon objet est-il susceptible d'être dans un endroit difficile d'accès ou enterré ? A quelle fréquence mes données doivent-elles remonter ? Etc. Voici les différentes solutions actuellement disponibles sur le marché. Courte distance : RFID/Bluetooth/WiFi La RFID (Ra

De quoi l’inclusion numérique est-elle le nom ?

Les professionnels de l'inclusion numérique ont pour leitmotiv la transmission de savoirs, de savoir-faire et de compétences en lien avec la culture numérique. Pexels , CC BY-NC Par  Matthieu Demory , Aix-Marseille Université (AMU) Dans le cadre du Conseil National de la Refondation , le gouvernement français a proposé au printemps 2023 une feuille de route pour l’inclusion numérique intitulée « France Numérique Ensemble » . Ce programme, structuré autour de 15 engagements se veut opérationnel jusqu’en 2027. Il conduit les acteurs de terrain de l’inclusion numérique, notamment les Hubs territoriaux pour un numérique inclusif (les structures intermédiaires ayant pour objectif la mise en relation de l’État avec les structures locales), à se rapprocher des préfectures, des conseils départementaux et régionaux, afin de mettre en place des feuilles de route territoriales. Ces documents permettront d’organiser une gouvernance locale et dé

La fin du VHS

La bonne vieille cassette VHS vient de fêter ses 30 ans le mois dernier. Certes, il y avait bien eu des enregistreurs audiovisuels avant septembre 1976, mais c’est en lançant le massif HR-3300 que JVC remporta la bataille des formats face au Betamax de Sony, pourtant de meilleure qualité. Ironie du sort, les deux géants de l’électronique se retrouvent encore aujourd’hui face à face pour déterminer le format qui doit succéder au DVD (lire encadré). Chassée par les DVD ou cantonnée au mieux à une petite étagère dans les vidéoclubs depuis déjà quatre ans, la cassette a vu sa mort programmée par les studios hollywoodiens qui ont décidé d’arrêter de commercialiser leurs films sur ce support fin 2006. Restait un atout à la cassette VHS: l’enregistrement des programmes télé chez soi. Las, l’apparition des lecteurs-enregistreurs de DVD et, surtout, ceux dotés d’un disque dur, ont sonné le glas de la cassette VHS, encombrante et offrant une piètre qualité à l’heure de la TNT et des écrans pl

L’Europe veut s’armer contre la cybercriminalité avec le Cyber Resilience Act

  Par  Patricia Mouy , Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et Sébastien Bardin , Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) Assez des cyberattaques  ? La loi sur la cyberrésilience, ou Cyber Resilience Act a été adoptée par les députés européens le 12 mars dernier et arrive en application dans les mois à venir, avec l’ambition de changer la donne en termes de sécurité des systèmes numériques en Europe. Alors que les systèmes numériques sont littéralement au cœur des sociétés modernes, leurs potentielles faiblesses face aux attaques informatiques deviennent des sources de risques majeurs – vol de données privées, espionnage entre états ou encore guerre économique. Citons par exemple le cas de Mirai , attaque à grande échelle en 2016, utilisant le détournement de dispositifs grand public comme des caméras connectées pour surcharger des domaines Internet d’entreprise, attaque de type DDoS (déni de service distribué)