Par Alexis Lévrier , Sorbonne Université Grand chantier voulu par Emmanuel Macron, les États généraux de l’information ont mobilisé 22 assemblées citoyennes, 174 auditions, des dizaines de contributions écrites, et ce, pendant 9 mois de travaux. Leurs préconisations ont été remises au président de la République, jeudi 12 septembre. Répondent-elles à « l’urgence démocratique », alors que le journalisme et le droit à l’information sont menacés ? Entretien avec le chercheur Alexis Lévrier. Comment avez-vous reçu les conclusions de ces États généraux de l’information voulus par Emmanuel Macron ? Il s’agit d’une immense déception. Concernant les médias, la seule promesse de campagne du candidat Macron, c’était ces États généraux de l’information (EGI). Ils ont été lancés d’une manière très solennelle, puis de nombreux intervenants de qualité ont participé aux groupes de travail. Le rapport pointe justement une urgence démocratique à protéger et à développer le droit à l’
Lancé le 5 décembre 2021 pour succéder au télescope Hubble, le télescope James-Webb n’en finit pas de ravir les scientifiques par la qualité de ses images et par ses capacités à observer l’Univers toujours plus loin et profondément. Ainsi, fin juillet, une équipe internationale d’astronomes a directement photographié une exoplanète (planète située en dehors de notre système solaire).
Epsilon Indi Ab est l’une des exoplanètes les plus froides à avoir été détectées directement
Située à environ 12 années-lumière de la Terre, la planète Epsilon Indi Ab est l’une des exoplanètes les plus froides observées à ce jour. Elle a plusieurs fois la masse de Jupiter et orbite autour de l’étoile de type K Epsilon Indi A (Eps Ind A), qui a environ l’âge de notre Soleil, mais légèrement plus froide. L’équipe a observé Epsilon Indi Ab à l’aide du coronographe du MIRI (Mid-Infrared Instrument) de James Webb. Seules quelques dizaines d’exoplanètes avaient jusqu’à présent déjà été directement photographiées par des observatoires spatiaux et terrestres.
Epsilon Indi Ab est l’une des exoplanètes les plus froides jamais photographiées directement. NASA |
Epsilon Indi Ab est l’une des exoplanètes les plus froides à avoir été détectées directement, avec une température estimée à 35 degrés Fahrenheit (2 degrés Celsius), soit plus froide que toute autre planète photographiée au-delà de notre système solaire, et plus froide que toutes les naines brunes flottantes sauf une. . Cette observation offre une rare opportunité aux astronomes d’étudier la composition atmosphérique de véritables analogues de notre système solaire. "Les astronomes imaginent des planètes dans ce système depuis des décennies. Les planètes fictives en orbite autour d’Epsilon Indi ont été les sites d’épisodes, de romans et de jeux vidéo de Star Trek comme Halo. C’est passionnant de voir une planète par nous-mêmes et de commencer à mesurer ses propriétés", a raconté Caroline Morley de l’Université du Texas à Austin.
Parmi les récents travaux scientifiques utilisant James Webb on peut aussi citer l’enquête sur les levers et couchers de soleil éternels sur un monde lointain, la capture d’un feu d’artifice céleste autour d’une étoile en formation ou des images spectaculaires de galaxies en interaction qui ont marqué le deuxième anniversaire de James Webb.
Visualisation 3D des Piliers de la création
Si l’intérêt du télescope pour les scientifiques est évident, il intéresse aussi le grand public qui se régale d’images aussi spectaculaires que poétiques. La NASA et ses partenaires viennent d’ailleurs de publier une nouvelle visualisation 3D des "Piliers de la création", ces immenses amas de poussière interstellaire capturés en 1995 par le télescope Hubble mais dont James Webb avait livré des photos infiniment plus détaillées."La nouvelle visualisation aide les téléspectateurs à découvrir comment les télescopes spatiaux les plus puissants du monde travaillent ensemble pour fournir un portrait plus complexe des piliers. Hubble voit des objets qui brillent dans la lumière visible à des milliers de degrés. La vision infrarouge de Webb, qui est sensible aux objets plus froids avec des températures de quelques centaines de degrés seulement, perce la poussière obscurcissante pour voir les étoiles incrustées dans les piliers", explique la NASA. "Cette vidéo, qui utilise les données des télescopes spatiaux Hubble, James Webb et Spitzer de la NASA, ainsi que de l’observatoire à rayons X Chandra, est le film multi-longueurs d’onde le plus complet et le plus détaillé à ce jour sur ces nuages qui donnent naissance à des étoiles."