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États généraux de l’information : « Bolloré peut dormir tranquille »

  Par  Alexis Lévrier , Sorbonne Université Grand chantier voulu par Emmanuel Macron, les États généraux de l’information ont mobilisé 22 assemblées citoyennes, 174 auditions, des dizaines de contributions écrites, et ce, pendant 9 mois de travaux. Leurs préconisations ont été remises au président de la République, jeudi 12 septembre. Répondent-elles à « l’urgence démocratique », alors que le journalisme et le droit à l’information sont menacés ? Entretien avec le chercheur Alexis Lévrier. Comment avez-vous reçu les conclusions de ces États généraux de l’information voulus par Emmanuel Macron ? Il s’agit d’une immense déception. Concernant les médias, la seule promesse de campagne du candidat Macron, c’était ces États généraux de l’information (EGI). Ils ont été lancés d’une manière très solennelle, puis de nombreux intervenants de qualité ont participé aux groupes de travail. Le rapport pointe justement une urgence démocratique à protéger et à développer le droit à l’

Ces télescopes intelligents qui révolutionnent l’observation astronomique

 

unistellar

La 34e édition des Nuits des étoiles s’achève ce dimanche soir mais c’est bien pendant tout le mois d’août que l’on peut lever les yeux au ciel pour observer les étoiles. Ou alors les poser sur les lunettes de télescopes qui, ces dernières années, ont fait leur petite révolution en devenant « connectés ».

Des observations accessibles même depuis les centres urbains

Plusieurs sociétés fabriquent ainsi des télescopes d’un nouveau genre, beaucoup plus simples d’accès pour le grand public qui peut observer et prendre de spectaculaires photos du ciel en pilotant les appareils simplement avec une tablette ou un smartphone. Et parmi ces sociétés, les Français sont plutôt bien placés.

Ainsi, la société Unistellar, qui est partenaire des Nuits des étoiles. Unistellar a développé de nombreuses technologies et algorithmes qui atténuent la pollution lumineuse urbaine, ce qui rend l’observation des nébuleuses et galaxies accessible même depuis les centres urbains, sans nécessiter d’expérience préalable.

Les télescopes intelligents affichent les vues célestes en temps réel à travers l’oculaire ou directement sur un smartphone ou une tablette, et non pas une capture d’images comme le font d’autres télescopes. En fonction des modèles on pourra réaliser des observations dont le pouvoir de résolution ira de la division de Cassini de Saturne (région des anneaux de Saturne qui sépare les anneaux A et B de la planète) jusqu’à la grande tache rouge de Jupiter.

Les télescopes d’Unistellar pèsent entre 4 et 7 kg selon les modèles et sont aisément transportables. Ils coûtent entre 2 299 et 4 499 €. Le projet « Unistellar Network Investigating TESS Exoplanets (UNITE) » fait partie des grandes initiatives de science participative de la NASA depuis décembre 2022.

Un télescope de poche avec son smartphone

Autre société présente sur ce secteur, les Héraultais de Vaonis, fondée en 2016 à Clapiers, qui proposent des télescopes intelligents de 1499 à 2799 €. « Nous avons complètement repensé ce que vous pouvez imaginer d’un télescope : un seul bouton, aucun oculaire, et une application mobile. Nous avons créé ce que nous appelons des stations d’observation, une combinaison parfaite entre un télescope et un appareil photo, vous permettant d’explorer l’Univers, prendre vos propres photos de galaxies, nébuleuses, amas d’étoiles », explique le PDG, Cyril Dupuy.

Vaonis

Vaonis veut d’ailleurs aller plus loin avec un nouveau modèle de télescope, Hestia, de la taille d’un gros livre et d’un poids de 850 grammes. Hestia fonctionne avec un smartphone dont il va remplacer l’objectif. Le projet, récompensé au CES de Las Vegas cette année, est en cours de développement et a suscité un réel engouement en levant plus de 4,1 millions de dollars lors d’une campagne de financement participatif. Hestia a aussi comme argument son prix, de 249 à 399 €.

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